Des conditions de culture contrastées en Europe

Sur la période allant du 1er avril au 18 mai 2024, des conditions de culture sont « marquées par des contrastes » en Europe. C’est ce qu’estime la Commission européenne dans son bulletin publié le 27 mai.

La Commission relève ainsi des excès d’eau « dans de vastes zones d’Europe occidentale, ainsi qu’au Danemark et dans le nord de l’Italie ». Ils ont entraîné « une forte pression des ravageurs et/ou des retards dans les semis, avec des effets potentiellement négatifs sur les rendements des cultures. »

Déficit hydrique en Allemagne et Pologne

Au contraire, un déficit hydrique est notamment souligné en Allemagne de l’Est et en Pologne. « Les conditions chaudes et sèches dans le sud de l’Italie ont eu un impact négatif sur le remplissage des céréales d’hiver, poursuit la Commission. En Russie, un déficit hydrique marqué, combiné à des vagues de froid, a créé des conditions défavorables au développement des cultures d’hiver et retardé les semis de printemps. » En Turquie aussi, le manque de précipitation dégrade le potentiel de rendement dans l’Ouest, alors que le sud-est du pays est marqué par une vague de chaleur.

Dans la seconde moitié du mois d’avril, une vague de froid a « gravement touché les fruits et les vignobles dans plusieurs régions d’Europe » (dans les sud et l’est de l’Allemagne, dans les régions frontalières de la République tchèque et de la Pologne, ainsi que dans le sud de la Finlande). Les dégâts sur les cultures annuelles sont limités selon la Commission.

Des rendements au-dessus de la moyenne

Néanmoins, les prévisions globales de rendement des cultures restent supérieures à la moyenne quinquennale : 59,2 q/ha en blé tendre (contre 58,7 q/ha en moyenne), 59,8 q/ha en orge d’hiver (contre 59,1 q/ha) ou encore 32,1 q/ha en colza (contre 31,8 q/ha).